Portrait(s) de femme(s), Niquer la fatalité met en écho les engagements de l’avocate féministe Gisèle Halimi avec le parcours de la comédienne et chanteuse Estelle Meyer. Une artiste aguerrie et guerrière mise en scène par Margaux Eskenazi.
Parler, chanter, et même crier pour guérir : Estelle Meyer fait de la scène un espace de libération, traversée par la nécessité absolue, et partagée, d’une catharsis. Margaux Eskenazi, autrice du triptyque « Écrire en pays dominé », donne une profondeur saisissante à l’écriture à deux visages d’Estelle Meyer. Niquer la fatalité se déroule à travers des chansons et des textes de la comédienne écrits à la découverte de l’engagement de Gisèle Halimi. L’artiste s’est pleinement reconnue dans la vie de l’avocate qui s’est battue pour la reconnaissance du viol comme crime et le droit à l’avortement. À partir de ce destin unique, la comédienne, vue dans Andando – Lorca 1936, ouvre « la porte aux monstres, à la cascade de l’enfance, aux mots coincés ». Véritable performance physique, Niquer la fatalité est un cri de révolte. Non sans humour, Estelle Meyer témoigne d’une foi absolue dans les puissances du théâtre. Inclassable et réparateur, ce tour de chant croisé à un dialogue imaginaire invente une forme nouvelle de rituel adressé à toutes et à tous.
Tarif B | Durée 1h45